Sur l’initiative du Professeur Séni Mahamadou Ouedraogo, ancien ministre de la Fonction publique, des ateliers doctoraux ont été tenus ce dimanche 15 janvier 2023 à Ouagadougou, au profit des doctorants en droit public. L’occasion est ainsi donnée aux aspirants au titre de docteur de présenter devant un jury le niveau d’avancement de leur recherche. Ainsi, les encadreurs jaugent et jugent la forme et le contenu du travail de chaque étudiant. Ils leur prodiguent par la suite des conseils et leur donnent des orientations pour mieux avancer dans la finalisation de la thèse. Les bénéficiaires apprécient cet élan du Professeur Séni Ouedraogo et des autres universitaires qui leur permettent d’avancer significativement dans leurs travaux.
C’est une activité rarissime dans les universités au Burkina Faso voire en Afrique. Pourtant, les doctoriales contribuent considérablement dans la réussite des doctorants. Connaissant le rôle ô combien important de ces ateliers, le Professeur Séni Ouédraogo, enseignant-chercheur à l’Université Thomas Sankara n’épargne aucun effort pour les organiser au profit des aspirants au grade de docteur. C’est dès 08h que les doctoriales ont démarré par une allocution du Professeur Séni Ouédraogo. Un discours d’environ une heure de temps teinté de conseils, d’observations et d’encouragements. Il a ses côtés les Professeurs Djibrihinna Ouedraogo et Yacouba Ouedraogo, tous deux également enseignants-chercheurs à l’Université Thomas Sankara. Ils dirigent des thèses de plusieurs étudiants présents.
Dans la foulée, les étudiants sont en deux groupes : les inscrits de plus d’un an d’un côté et les nouveaux inscrits ou ceux qui projettent le faire de l’autre. Chaque groupe est constitué de 10 étudiants. Chacun passe devant le jury fort d’une dizaine d’universitaires pour présenter en 15 minutes le niveau de ses recherches sur la base d’un plan préalablement établi. Les travaux avaient été rassemblés une semaine avant et remis à tous les membres du jury pour être analysés avant même les doctoriales. Après les présentations, le travail de l’étudiant est critiqué par les membres de jury qui relèvent les failles. L’étudiant est bombardé de question. La séance se termine par des conseils et des orientations permettant au doctorant d’aller dans le bon sens. Entre autres, certains ont vu leur thème amélioré. D’autres ont pu mieux reformuler leur problématique. Les plans de certains ont été redressés.
Les six points à retenir !
Aux termes des travaux, tout en incitant les doctorants à prendre en compte les observations du jury, le Professeur Séni Ouedraogo a résumé les éléments essentiels à retenir. Il s’agit de la nécessité de renforcer la théorisation ; le besoin de renforcer la méthodologie juridique et la méthodologie de la thèse ; la détermination de l’ancrage disciplinaire de la thèse ; le développement de la culture juridique et générale ; le travail assidu et la constitution d’une mini bibliothèque individualisée.
Financé sur fonds propre !
Notons que ces ateliers ont été financés par tous les participants. Les modestes contributions des étudiants ont été renforcées par d’importants apports de diverses natures des encadreurs et des professeurs. Ils ont en effet d’abord donné gracieusement de leur temps. Ils ont également contribué pour la restauration de tous les participants. Le Professeur Séni Ouedraogo a mis ses relations en contribution pour obtenir un cadre convenable et mobiliser toute la logistique nécessaire pour que les ateliers se passent dans les bonnes conditions.
Un élan dans la continuité !
Rappelons que c’est depuis 2017 que le Professeur Séni Ouedraogo mobilise ses propres moyens pour organiser des ateliers doctoraux pour permettre aux étudiants de sa discipline, droit public, d’avancer dans leurs travaux. Ce qui vient combler un vide laissé par l’école doctorale qui, selon ses propres textes devrait organiser ces cadres…
Connu comme un « grand amoureux de la recherche » et pour sa rigueur, l’ancien ministre de la Fonction publique, fait montre d’une générosité hors pair dans le partage du savoir. Les étudiants notamment les doctorants et ceux aujourd’hui auréolés du grade de docteur reconnaissent que leur « Maître » est une « infatigable fabrique » de compétence.
Les ateliers doctoraux de ce dimanche ont pris fin à 18h.
Hamidou TRAORE