Ce jeudi 19 janvier, les responsables de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) étaient en concertation à Ouagadougou pour analyser et valider un plan de financement « innovant et durable » des projets de développement socio-économiques.
C’est par la décision N° 2 du 11ème Sommet des Chefs d’Etat tenu à Cotonou le 08 janvier 2016, que ce fonds a été consacré. Il a été baptisé Fonds Régional d’Adaptation au Changement Climatique (FRACC) et mécanisme pour le Paiement des Services Environnementaux (PSE). Selon le ministre burkinabè de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, docteur Augustin Kaboré, qui préside le Conseil des ministres de l’ABN, ce fonds vise à « mobiliser à l’échelle du Bassin les ressources financières endogènes pour la mise en œuvre d’investissement structurants et l’accroissement de la résilience des populations vis-à-vis des impacts des changements climatiques ». Concrètement, le ministre n’a cessé de marteler que ce fonds permettra de financer les défis de développement que sont notamment la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie ; le développement économique et l’intégration régionale ; le partage des bénéfices mutuels. C’est dans le but de rendre opérationnel dans les meilleurs délais le FRACC que le comité Ad’hoc mis en place s’est séjourné dans la capitale burkinabè pour mener une réflexion approfondie avec les grandes catégories d’acteurs du Burkina Faso.
le Secrétariat Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) représenté par le directeur technique par intérim de l’ABN, Niandou MOUKAÏLA, a salué la mise en place de ce fonds qui, selon lui, assurera un « autofinancement conséquent et une viabilité certaine de la mise en œuvre de projets et programmes de développement ». Se réjouissant des potentiels mobilisables, le directeur a ajouté que cette initiative permettra de concrétiser les objectifs et la vision commune des chefs d’état à travers les missions assignées à l’ABN.
Pour sa part, Christine Vyaho Gbedji, présidente du comité ad ‘hoc, et chargée de la supervision de l’opérationnalisation du FRACC dans chaque pays membre, a particulièrement salué le fait que ce financement sera fait par les africains et pour les africains. Ce qui est une grande fierté pour elle.
Le ministre s’est engagé en sa qualité de Président du Conseil des Ministres de l’ABN, devant le Comité Ad ’hoc et le Secrétariat Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger à soutenir le processus d’opérationnalisation du FRACC et de mener un plaidoyer auprès de ses pairs dans les huit autres pays pour faciliter la tenue des rencontres de réflexion avec les différents acteurs.
Hamidou TRAORE