Le premier Sommet africain du climat tenu du 4 au 6 septembre 2023 au Kenya a pris fin par la signature et l’adoption de la « déclaration de Nairobi » exprimant la position des cinquante-quatre pays réunis sur la crise climatique mondialisée. Elle « servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 et au-delà », indique le texte.
Le Sommet africain du climat matérialise une volonté des dirigeants africains à prendre à bras le corps la crise climatique mondialisée. Ainsi, la « déclaration de Nairobi » fait sortir le continent d’une certaine nonchalance à prendre position sur la crise climatique dont il paie déjà un lourd tribut. En témoignent les récentes inondations en Lybie. Cette déclaration vise notamment à concrétiser le potentiel du continent en faveur d’une croissance verte, a annoncé William Ruto, le président kényan. Outre, les signataires affirment dans le texte que « Cette déclaration servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 et au-delà ».
Les dirigeants africains ont appelé la communauté internationale à les aider à faire fructifier le potentiel du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique, via des investissements et une réforme du système financier international. Ils ont également demandé une aide internationale contribuant à augmenter leur capacité à produire des énergies renouvelables de « 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici 2030 (…) pour lutter contre la précarité énergétique et de renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable ».
Allégement de la dette publique
Les pays africains ont aussi proposé d’établir « une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins de l’Afrique y compris la restructuration et l’allégement de la dette », dont le poids continue de peser lourdement sur leurs économies.
Ils appellent aussi les dirigeants de la planète à « se rallier à la proposition d’un régime de taxe sur le carbone, comprenant une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, qui peut également être augmentée par une taxe mondiale sur les transactions financières ».
Notons que pendant ce Sommet, 23 milliards de dollars de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, selon le président Kenyan, dont 4,5 milliards de dollars d’investissements de la part des Émirats arabes unis.