Une centaine de ménages disséminés dans les régions de la boucle du Mouhoun et du centre-ouest ont décidé d’utiliser le biodigesteur au détriment des traditionnelles sources d’énergie. Un choix salutaire pour les forêts du Nazinon et de Tissé.
C’est avec le soutien du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC/BN) que ces ménages situés dans les environs des forêts Nazinon et de Tissé ont désormais adopté le biodigesteur pour la satisfaction de divers besoins domestiques. In fine, la mise en branle de ce projet vise la protection durable des deux forêts ci-dessus citées en y induisant la réduction des prélèvements en bois de chauffe. La coordonnatrice nationale du PIDACC/BN, Fatoumata Flore Siri/Ira ajoute qu’il s’agit également d’améliorer les moyens de subsistance et de production des populations. Sans oublier l’amélioration du cadre de vie des populations. Le PIDACC/BN a donc appuyé tous les ménages ayant exprimé leurs volontés à utiliser la technologie du biodigesteur avec des facilités du biodigesteur. Ainsi, tous ceux qui ont fait ce choix ont bénéficié entre autres de quatre sacs de ciment et d’une subvention pour l’installation du biodigesteur. C’est également le PIDACC qui a mobilisé des entreprises pour la construction de ces biodigesteurs. En plus de faire la demande, chaque bénéficiaire doit préalablement remplir certaines conditions. Le demandeur doit notamment avoir au moins quatre bœufs dont la bouse servira d’alimenter le biodigesteur, et un local adapté. Dans la commune de Tchériba, dans la région de la boucle du Mouhoun, l’heureux bénéficiaire Abou Bayoulé qui ne tarie pas d’éloge depuis l’installation du biodigesteur dans son habitation, indique que cette technologie est venue amoindrir considérablement les souffrances des femmes. En effet, elles parcouraient de longues distances pour ramasser des bois de chauffe pour la cuisine. Ce coup d’arrêt participe alors à la protection de la forêt de Tissé. Abou Bayoulé ajoute que le biodigesteur leur fourni désormais la lumière, ce qui vient soulager les élèves qui peinaient à apprendre leur leçon la nuit. Les repas sont préparés plus rapidement.
La coordonnatrice nationale du PIDACC/BN ajoute qu’un seul « biodigesteur peut à lui seul protéger selon les études 0, 33 hectare de forêt par an. Et il permet de séquestrer annuellement quatre tonnes de carbone et permet aussi la réduction l’usage du bois de chauffe à environ de 6,7 tonnes. Ce qui a un impact certain dans la protection des forêts dans le cadre de la REDD+ ». Boureima Boly, un autre bénéficiaire de Tchériba indique que le biodigesteur produit de l’engrais naturel qui permet de booster la production agricole. Il produit également des asticots qui sont prisés par les poulets. Ainsi, même l’élevage prospère grâce au biodigesteur.
Hamidou TRAORE