L’Observatoire national du riz du Burkina Faso (ONAR-BF) a été officiellement porté sur les fonts baptismaux ce 25 juillet 2023 à Ouagadougou. Un creuset pour développer des initiatives pour booster l’essor de la filière riz, l’ONAR-BF vise également à accompagner les acteurs du secteur à mieux coordonner les politiques, le financement et la recherche, afin de renforcer les synergies pour une meilleure compétitivité du riz local.
L’ONAR-BF a été mis en place pour travailler avec les différents acteurs aux fins d’atteindre l’auto-suffisance nationale en production de riz. Avec une production locale estimée à environ 500 000 tonnes de riz par an, le pays importe également environ 600 000 tonnes pour satisfaire la demande nationale. Selon Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, l’ONAR-BF devrait de façon concrète, permettre de réaliser les priorités de développement du secteur rizicole burkinabè pour aller vers l’auto-suffisance. Et les priorités précise-t-il, portent essentiellement sur l’accroissement durable de la production, l’amélioration de la compétitivité et de la qualité du riz ainsi que le renforcement des capacités des acteurs nationaux, afin qu’ils soient à la hauteur des enjeux de la filière riz.
C’est connu. La production nationale de riz, n’arrive pas à couvrir la demande. Ce qui entraine une intense importation de cette denrée céréalière. Selon Jules Somé, représentant pays de l’ONG AGRA, plusieurs défis auxquels le secteur est confronté pourraient expliquer l’insuffisance de la production du riz. Il s’agit des espaces aménagés en maîtrise totale d’eau qui étaient en nombre restreint et la faible dynamisation de la filière par des intrants de qualité. Il rassure que ce sont des défis qui sont en train d’être surmontés, puisque le gouvernement a déployé des efforts pour augmenter le nombre de bas-fonds irrigués. Des variétés de riz répondant à la demande des consommateurs locaux ont aussi été développées par des chercheurs burkinabè.
Le Burkina Faso compte produire d’ici à 2025, au moins 1,5 millions de tonnes de riz par an, et trois millions de tonnes d’ici 2030. La priorité des acteurs du secteur, étant de pouvoir satisfaire la consommation locale. L’exportation est même envisagée, si la production satisfait la demande nationale et répond aux normes du marché international.
Rappelons que l’Observatoire regroupe l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la filière riz que sont les pouvoirs publics, le secteur privé, les partenaires au développement. Comme dans l’ensemble de la sous-région ouest africaine, le riz est une céréale très prisée et consommée au Burkina Faso.
Hamidou TRAORE