La semaine du 3 au 9 juillet a été la plus chaude jamais enregistrée, d’après les relevés de l’Organisation météorologique mondiale. Les experts s’accordent pour dire que ce sont les conséquences de la crise climatique mondialisée dont l’homme est le principal responsable.
C’est une information à couper le souffle. Du 3 au 9 juillet 2023, le monde a vécu ses journées les plus chaudes depuis 100 000 ans. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique qu’en moyenne, il a fait 17,4 °C dans le monde le 7 juillet 2023, du jamais vu depuis le début des relevés de l’organe onusien, dans les années 1950. S’il est encore trop tôt pour dire que ce chiffre des 100 000 ans soit validé avec certitude, il pourrait s’avérer exact selon les climatologues. Ces données de l’instance onusienne révèlent que plusieurs records de températures quotidiennes ont été battus la semaine du 3 au 9 juillet dernier. Dans un communiqué l’OMM souligne que :« Selon une analyse provisoire basée sur des données de réanalyse du Japon nommées JRA-3Q, la température mondiale moyenne le 7 juillet était de 17,24 degrés Celsius. C’est 0,3 °C au-dessus du précédent record de 16,94 °C du 16 août 2016 – une année El Niño forte ».
Dans la même lancée, l’observatoire européen Copernicus a annoncé que les températures extrêmes de ce mois-ci pourraient en faire le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. Selon l’observatoire, sont en cause « El Niño et le changement climatique ». Pour rappel, le phénomène climatique El Niño réchauffe les eaux du Pacifique équatorial et fait grimper les températures mondiales.
Notons que ce bilan record succède aux relevés de juin : ce mois n’a jamais été aussi chaud sur notre planète, dépassant « de loin le précédent record de juin 2019 ». Comme l’a dit l’OMM l’un des responsables constatant se trouve être le phénomène El Niño. Avec lui, d’autres records risquent fortement d’être battus dans les prochains mois, a déjà prévenu Michael Sparrow, chef du Programme mondial de recherche sur le climat : « Pendant l’année El Niño, les températures sont également plus élevées dans l’atmosphère, car la chaleur se déplace des océans vers l’atmosphère. (…) On peut s’attendre à des températures beaucoup plus élevées avec El Niño dans la seconde moitié de l’année, c’est-à-dire vers octobre et novembre ». Dans ce contexte, l’OMM rappelle que « les températures record sur terre et dans l’océan ont des effets potentiellement dévastateurs sur les écosystèmes et l’environnement ».
Une donnée très officielle et très alarmante, mais passée relativement inaperçu. L’Afrique qui contribue moins à la crise climatique mais qui subit plus durement les conséquences néfastes est restée presque muette sur cette information interpellatrice. Espérons que les jours, semaines, mois et années à venir démentiront notre observation.
Hamidou TRAORE