Vilhelm Junnila, l’éphémère ministre des affaires économiques de la Finlande a été poussé à la démission en fin juin suite à ses prises de position jugées pro-nazis. Entre autres, il a proposé que pour lutter contre la crise climatique, il faille amener les femmes africaines à pratiquer massivement l’avortement.
Bien le continent africain demeure le moins pollueur de la planète, comme l’atteste les chiffres, certains continue de le voir comme un acteur principal de la crise climatique actuelle. Ignorance ou provocation ?
Vilhelm Junnila, membre de la formation d’extrême-droite Parti des Finlandais, a été rattrapé par ses anciens propos favorables aux nazis. En 2019, il s’était exprimé plus d’une fois dans une manifestation organisée par le groupe d’extrême-droite Coalition de nationalistes connu pour ses liens avec le groupe anti-immigrés des Soldats d’Odin. Lors de la dernière campagne législative, il s’est aussi laissé aller à plaisanter sur le nombre de candidats, 88, un nombre sous-entendant une allégeance à Hitler.
Mais d’autres propos viendront envenimer le tollé. En effet, le député chrétien démocrate Paivi Rasanen a rappelé un autre épisode de 2019 quand M. Junnila a suggéré, lors d’une séance de questions au parlement, la promotion de l’avortement en Afrique pour préserver la planète contre le changement climatique. Assailli par la salve de critiques, Vilhelm Junnila, a fini par quitter son poste de ministre. Il a d’ailleurs échappé à un vote de défiance au parlement par 95 voix en sa faveur et 86 contre. « Je vois qu’il est impossible pour moi de continuer à être ministre d’une manière satisfaisante », a-t-il dit dans un communiqué. Le vote avait eu lieu à l’appel de trois partis d’opposition, les Verts, l’Alliance de Gauche et les sociaux-démocrates, outrés par les liens du nouveau ministre avec les milieux d’extrême-droite.
Hamidou TRAORE