Le collège des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion a organisé ce jeudi 16 novembre, dans les locaux de l’Université Joseph Ki-Zerbo, une « Journée d’étude sur les mutations des entreprises publiques au Burkina Faso ». L’objectif, selon les organisateurs, est de « saisir les problématiques de la transformation des entreprises publiques au Burkina Faso au travers d’une réflexion sur la cohérence et l’efficacité de la réglementation qui leur est applicable ». Le chef d’orchestre du succès de cette activité est l’ancien ministre de la Fonction publique, le Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO qui n’a épargné aucun sacrifice.
C’est un diagnostic expert qui a été fait par des imminents professeurs de droit public et privé, avec en ligne de mire les remèdes à appliquer pour assurer l’efficacité des entreprises publiques dans leur mission d’intérêt général. Des docteurs des mêmes filières que ces maitres ont formés ont également été soumis à cet exercice. A côté de ces universitaires, des praticiens issus notamment des sociétés d’Etat ont partagé leur lecture des mutations des entreprises publiques. Les analyses balisées par la dizaine de sous-thèmes ont vite fait de relever des difficultés dans le fonctionnement des entreprises publiques au Burkina Faso. Il s’agit d’abord de la difficulté d’identification de ces entreprises. Ce point a d’ailleurs fait l’objet d’une communication assurée par le chef d’orchestre de cette journée d’étude, le Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO. Le Pr Yakouba OUEDRAOGO qui a analysé le thème « L’entreprise publique : Externalisation ou marchandisation du service public » a regretté l’éloignement, par moment, des sociétés à capitaux publics de leur mission de satisfaction de l’intérêt général au profit de la logique commerciale. Cet éloignement s’est accentué pendant la crise sanitaire du Covid 19 au point où la Banque mondiale s’est inquiété du tort causé aux couches démunies de la population. Dans la foulée, le Pr Djibrihina OUEDRAOGO s’est penché sur « Le contrôle de gestion de l’entreprise publique dans les Etats de l’UEMOA ». Il d’abord relevé une foulée de structures de contrôle et fini par tiré un « résultat décevant » des mécanismes de contrôle.
Le public a salué et apprécié l’organisation de cette activité qui permet aux juristes de se prononcer sur des questions essentielles d’économie. Les participants ont massivement participé aux échanges. Entre autres, ils ont débattu sur la notion de la saisissabilité des biens des entreprises publiques. Les avis sont restés partagé sur cette question. Pendant que les uns se montrent favorables, d’autres ont exprimé leur désaccord.
Hamidou TRAORE