« Reportage sur la ligne de front africaine de la crise climatique mondiale ». C’est sous cette thématique que 24 journalistes et 22 chercheurs, tous venus de tous les horizons du continent, ont bénéficié d’une formation soutenue du 31 octobre au 04 novembre 2022 dans la capitale tanzanienne (Arusha). Les participants ont profité de cette opportunité pour acter une collaboration pour apporter leur contribution à la lutte contre la crise climatique mondialisée.
Cette formation a été une aubaine pour ces hommes de média et ces chercheurs de se convaincre de la nécessité d’une synergie d’action pour faire face à la crise climatique dont leur continent paie le plus lourd tribut. Les chercheurs sont experts dans divers domaines environnementaux. Ce qui offre un vaste champ et une panoplie de sujets aux journalistes pour des productions journalistiques en lien avec le dérèglement climatique. Les chercheurs ont compris tout l’intérêt de mettre les résultats de leur recherche à la disposition des journalistes et les journalistes l’importance d’aller vers ces experts pour des productions d’intérêt général. Vibeke Quaade, la chargée de communication pour l’ONG danoise Danida Fellowship Centre, n’a cessé de recommander aux deux corps professionnels de garder la dynamique de collaboration après la formation.
Ainsi, Dr Awa Pounyala Ouoba, experte en changement climatique et gestion des ressources naturelles du département de géographie de l’université Pr. Joseph Ki-Zerbo, déclare être désormais convaincu de travailler avec les journalistes notamment de son pays le Burkina Faso pour induire une meilleure gestion de ressources naturelles très limitées du Burkina Faso. Dans la même lancée, Oumar Pathénema Ouedraogo, rédacteur adjoint de Sidwaya, qui a bénéficié de la formation, salue cet élan de collaboration entre les chercheurs qui produisent des données que les journalistes ont besoin pour produire des articles de fond. Bazié Grégoire, directeur de publication du site internet Burkinademain.net se dit également satisfait de cette initiative qui viendra nécessairement améliorer les productions d’articles en lien avec l’environnement et les changements climatiques au Burkina Faso. Pour joindre l’utile à l’agréable, Lise Brix, journaliste scientifique danoise a renforcé les capacités des journalistes en leur donnant des techniques pour une meilleure production d’articles.
Le continent africain qui émet moins de 4% des gaz à effet de serre, principal responsable du réchauffement climatique, reste le plus exposé des effets désastreux. Le Burkina Faso est également embarqué dans cette crise climatique et subi déjà les conséquences néfastes. Les bénéficiaires burkinabè de cette formation sont dans un nouvel état d’esprit pour mettre la question climatique au cœur de leur travail.
Rappelons que l’opportunité de cette formation est rendue possible par l’organisation de développement danoise Danida Fellowship Centre. Elle intervient au Burkina Faso depuis 1973 dans secteurs essentiels de développement.
Hamidou TRAORE