« Contribution de l’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’atteinte des objectifs de la CDN (contribution determinee au niveau national) de ses membres : Cas du Burkina Faso ». C’est le thème développé par Mourima Mai Moussa, Secrétaire Exécutif de l’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre (AB/AOC), ce mardi 08 novembre 2022 à Charm el Sheikh, à la faveur de la COP 27. Il a fait ressortir les divers avantages de la technologie du biodigesteur tant au plan économico-social que dans la préservation et la protection de l’environnement. Son usage contribue également à la réduction des émissions des gaz à effets de serre.
Un biodigesteur est un ouvrage de production de biogaz, une énergie renouvelable obtenue par la fermentation des déchets organiques. De plusieurs tailles et modèles, le dispositif à installer est définis en fonction des déchets (essentiellement la bouse de vache) disponibles. Convaincu que cette technologie contribue à l’amélioration des conditions de vie et de la résilience des populations rurales et périurbaines, cette Alliance regroupant huit pays africains (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo) est donc née pour la promouvoir et faciliter sa dissémination au sein des populations de ces pays. Dans le cadre de cette alliance, les biodigesteurs promues dont de type domestique, semi-industriel ou industriel selon les besoins d’appui exprimés par les Etats.
Une technologie salvatrice pour l’environnement et le climat
Selon Mourima Mai Moussa l’usage du biodigesteur réduit la coupe abusive des arbres contribuant ainsi à la préservation des forêts. A croire le communicateur, un seul « biodigesteur permet de préserver 0, 33 hectares de forêt par an ». Outre, son utilisation entraine la récupération des sols à l’intérieur et à l’extérieur des forêts et contribue à la « conservation des stocks de carbone forestier ». Les chiffres présentés par le secrétaire exécutif sont expressifs : selon les projections, en 2022 une réduction d’émission de plus de 48 870 tonnes de CO2 est prévue avec l’utilisation de 15 000 biodigesteurs. En 2050, un usage de 120 000 biodigesteurs devra permettre de réduire une émission de 390 960 tonnes de C02 soit 0, 23% des réductions des émissions évaluées. Le carbone est séquestré par le sol grâce à l’utilisation du compost du biodigesteur. Il est également noté que son usage réduit la pollution de l’air car elle met fin à la fumée des cuisines ; facilite la gestion des déchets car ils sont utilisés pour faire fonctionner le dispositif ; etc. Au bout du compte cette technologie contribue ainsi à l’atténuation de la crise climatique.
Une énergie propre améliorant les conditions de vie des couches vulnérable !
Le secrétaire exécutif a insisté sur les avantages socio-économiques induits par l’usage du biodigesteur pour les populations économiquement fragiles et plus exposées aux effets néfastes de la crise climatique. Il leur donne accès à une énergie propre et à un engrais organique de « très grande valeur ». Cette énergie propre encore appelée biogaz intervient dans la cuisson des aliments et l’éclairage des locaux, permettant de facto l’amélioration des conditions d’étude des élèves et étudiants dans les contrées reculées. D’autres avantages non moins importants égrenés sont entre autres l’accroissement des revenus et la productivité des personnes qui l’utilisent. Effet, le biofertilisant issu du biodigesteur facilite la production de recettes alimentaires qui servent à nourrir les poissons, la volaille, les porcs, et les bœufs. Il est donc évident que le biodigesteur est une technologie écologique génératrice d’emploi.
C’est présence de l’ambassadeur du Burkina en Egypte, Alassane Moné que toutes les présentations du Burkina se sont déroulées.
Hamidou TRAORE