Le Centre Africain de Diffusion Islamique et Scientifique (CADIS) a organisé ce samedi 24 décembre un panel sur le thème « L’impératif du vivre ensemble : rôle de la oumma ». Il s’est agi pour les organisateurs de montrer et rappeler aux musulmans les injonctions du Coran et les enseignements de leur Prophète pour une vie sociale apaisée et agréable.
Deux panélistes ont disséqué le thème central à travers deux sous thème. Le premier intitulé « La préservation de l’équilibre religieux au Burkina Faso : gage de paix et de stabilité » a été développé par Yacouba Tiemtoré, imam du Cercle de recherche et de formation islamique (CERFI). Le second sous thème traité par Aboubacar Séoné, membre du Cadis, a porté sur « … Les propositions de l’Islam pour favoriser la cohésion sociale au Burkina Faso ». Les deux panélistes ont utilisé les mêmes démarches pour développer leur sujet. Ils ont fait usage des versets coraniques et convoqué des enseignements du prophète de l’Islam pour les exhortations du vivre ensemble. L’imam Yacouba Tiemtoré a d’emblée, considéré l’humanité comme une seule communauté avec un seul créateur. Cette idée est appuyée par le second panéliste qui a affirmé que « tous les êtres humains ont la même valeur devant Dieu… ». Et d’ajouter que « le seul critère de supériorité est la piété ». Dans la foulée, l’imam a invité les musulmans à s’approprier les principes généraux de leur religion qui est pétrie de valeur favorisant une vie communautaire agréable pour tous. Dans la même logique Aboubacar Séoné a excipé la Charte du vivre ensemble -considéré comme la première constitution au monde- établie par le prophète de l’Islam à son arrivée dans la ville de Médine (péninsule arabique). Cette charte régissait les rapports entre musulmans et les autres communautés. Cette charte établissait les droits et les devoirs de chaque communauté. Elle a eu comme effet d’assoir une vie communautaire civilisée entre les habitants de Médine. Yacouba Tiemtoré a poursuivi sa communication en invitant les musulmans à s’illustrer par le bon comportement partout où ils sont avec leur alter ego. Embouchant la même trompette, Aboubacar Sioné après avoir identifié les facteurs mettant en mal le vivre ensemble, a décliné une série de comportement qui sont « gage de paix et de stabilité ». Il a ainsi interpellé les gouvernants et les musulmans à adopter des comportements exemplaires. A l’endroit des gouvernants, le panéliste les a exhorté à assoir une justice sociale, à éradiquer la corruption, à pratiquer la justice et de façon générale à développer une gouvernance vertueuse satisfaisant les populations à la base. Pour joindre l’utile à l’agréable, Aboubacar Sioné a conseillé les musulmans, pour une réelle cohésion sociale, à plus de pratique de la solidarité, à participer aux activités d’intérêt général, à ne pas s’adonner et éviter de partager les discours de la haine.
Le président du Cadis Aboubacar Dianda, a, avant l’ouverture des réflexions procédé à la présentation du Cadis comme étant un centre crée depuis 1995 par maitre Ahmed Simozrag. Ce centre œuvre depuis lors à un enseignement de l’Islam dans toutes ses dimensions. C’est également un centre caritatif qui vole au secours des pauvres, des étudiants, des prisonniers, etc.
Hamidou TRAORE